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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 23:23

 

 

 

Vent d'hiver sur le jardin 

 

 

 

      La rose frappée

   

     Est agitée par le vent 

  

     Pleurant flocons blancs 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 12:31

 

L'âme est comme une fleur

Qui ne s'ouvre qu'avec la lumière de l'amour...

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 10:03

 

 

 

 

Feuilles blanches 

 

 

 

      L'or sous le pâle

  

     Les feuilles sous la neige

 

  

     L'hiver blanc renaît.

 

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 21:24

 

 

 

Pluie sombre 

 

 

 

      Le jour disparait 

 

     Sous le blanc des nuages 

 

     Puis le gris pluvieux

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 11:12

 

 

Vent froid 

 

 

 

      Le vent Novembre 

 

     Souffle et s'insinue, froid  

 

     Glaçant mes doigts blancs.  

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 16:33

HOLORIMES

 

 

Danse macabre avec un érudit

 

Entre, passant : De la réalité des livres

En trépassant, de la réalité délivre !

 

 

 

Manga Bleach

 

L'hollow rime

L'holorime

 

 

Dédié à Lolo :-)

 

 

Lolo rime

L'holorime

Sa Muse

S'amuse...

 

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 10:07

 

D'or et de pluie

 

 

 

      En amas mouillé

  

     Les feuilles automnales

  

     Dorment sous l'arbre 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 14:25

 

 

 

 

 

 

Prostré.

Recroquevillé.

Une boule où les bras enserrent les jambes, tête sur les genoux, les cheveux comme un voile sur le visage invisible, noyé. Des soubresauts, des gémissements… Le corps qui hoquette sous les sanglots.

Une boule.

Prostré.

 

Là, toute une nuit.

 

 

Et le lendemain, devoir faire face à la vie.

 

 

 

C’est le lendemain que vint Dorian.

 

Il se tint là, debout devant moi… L’ombre atteignait mon corps. Je ne voulu pas relever la tête.

 

« Bonjour, je croyais avoir verrouillé la porte. » grommelais-je avec mauvaise grâce.

« Elle l’est toujours. Je te dois le prix d’un carreau : celui de la porte du fond. » répondit de façon enjouée Dorian.

Sans ajouter un mot il s’assit sur le sol à mes côtés, s’accolant à mon dos. Un instant, nous fûmes comme une statue de Janus : deux visages sur un même corps, pleurant et riant à la fois.

« Dorian » commençais-je en soufflant… Mais je n’avais pas la volonté de continuer.

 

« Hier, tu n’es pas venu. Et avant-hier tu fus comme un fantôme. Fantôme à la mode gothique, il faut l’avouer, tout habillé de noir de la chemise à la chaussette. Je me suis demandé si ton caleçon aussi était noir ! Je peux regarder aujourd’hui ? »

 

Je grognais une réponse, la plus polie possible, en évitant les r à la fin de « grrrrrrrrrrrrrrrrr »

 

« Ta conversation a gagné en longueur dis donc !»

 

Je ne répondis plus. Je tassais un peu plus mon corps, jambes contre ventre, et attendit qu’il s’en aille.

 

« Je ne partirais pas, si c’est cela que tu attends, poète. Je ne partirais pas car c’est ma place ici, auprès de toi, quand tu n’es pas bien. Tu étais là pour moi dans mes larmes, je suis là pour toi dans tes pleurs. »

 

 

« Je…voudrais… être… seul »

 

Une phrase lente, un mot haché, puis un autre. Mot où chaque syllabe traîne avant de mourir.

 

« Tu es seul ! Tu es seul tant que ta douleur t’empêche de t’ouvrir aux autres. Ce n’est pas le nombre de personnes autour de toi qui crée la solitude, mais la présence ou l’absence de liens et d’ouvertures avec les autres. La solitude est entrée en toi avec le deuil, et revient chaque fois que tu pleures en silence. »

 

Je me tournais vers lui, surpris. Il répondit par un regard qui voulait se visser au mien.

 

« Il n’est pas difficile de savoir pourquoi tu agis ainsi. Les photographies sur les murs indiquent qui est présent dans ton cœur, mais aussi quelle absence te ronge de l’intérieur. »

 

Dorian inclina la tête et me regarda en souriant.

 

« Tu es poète, et bien que tu désires le sceller au reste du monde et parfois à toi-même, tu es sensible. Ton âme vit comme vibre la corde d’une harpe : vivante, belle et douloureuse. Tu l’as écrit. »

 

« Parles moi » ordonna-t-il presque après un silence.

 

« Elle » commençais-je. Mes yeux me brûlèrent et je me tus.

 

Je sentis une main sur mon épaule, une chaleur rassurante là où ma chair était durcie par le froid.

 

« Les sentiments… Pendant des années, de la fin de l’adolescence à l’âge adulte, j’ai cru maîtriser puis dominer mes sentiments. Ils ne me réservaient plus de surprises. Face à telle situation je connaissais mes réactions, les anticipaient avant de leur mettre une confortable muselière. Puis, « ça », est arrivé, et je n’ai plus rien compris. 

            Le coup de téléphone. On ne voulait pas me dire, mais me laisser deviner l’horreur. J’apparaissais si calme… J’étais hébété. Je ne pouvais pas comprendre sa disparition. Puis le sanglot qui déchire, l’intérieur qui frappe, qui veut sortir, surgir, s’éventrer et exploser. Des hoquets de pleurs violents, désarticulant le corps. Les yeux incendiés de larmes, griffés, l’acide creusant ses sillons sur tout le visage. J’étais fou. Je suis seul… 

            On reste seul après le deuil. Le soleil est unique. L’être aimé est unique. Et tout est nuit quand il a disparu. Comment en parler ? Les sentiments sont une tarte à la crème dans ce monde minuté par et pour le travail ! Il ne faut pas dépasser les limites émotionnelles prescrites par les conventions, au risque sinon de la camisole chimique et son avalanche de médicaments. »

 

Dorian ne disait rien. Je sentais sa main toujours posée sur mon épaule. Je ne le regardais pas.

 

« Le temps n’apaise pas la douleur. L’expérience nous apprend à vivre avec cette souffrance, comme naguère un « gueule cassé» sans son visage. La douleur est tapie, surprend, frappe, se retire puis revient. Pas de règles avec elle. Pas de muselières… J’ai cru un jour l’avoir maîtrisé. L’illusion s’est évanouie.

            Parfois, j’ai l’impression d’être réglé comme une femme : tous les mois, à la date anniversaire, « ça » s’ouvre, souffre et pleure. Et tous les ans… »

 

Je frissonnais et voulu me taire. Dorian calculait. Il restait un mois.

« Tu sais, poète, d’autres ont vécu cela… » Il s’interrompit soudainement.

 

« Tarte à la crème » dîmes nous au même moment.

 

« C’est comme un catalogue, mais un catalogue faux car vivant. » Cette fois-ci je regardais Dorian tout en lui parlant.

 

« Chaque deuil fait revivre les autres. C’est comme un rêve qui se souviendrait d’un autre rêve oublié lorsqu’on est éveillé. Je croyais connaître ce qui est ressenti lors d’une telle situation. Je le croyais car la détresse s’était insinuée en moi autrefois, pour d’autres deuils. L’affliction, la tristesse, la mort des joies et des plaisirs de vivre. La souffrance qui mord jusqu’au cri.

            Cela peut être la tristesse, les larmes, l’intimité d’un deuil partagé avec sa famille.

            Autre : la détresse, la souffrance qui crie, qui crisse, qui nous brise comme un cristal. Il faut reconstruire. Une part de nous-même a disparu avec l’être aimé.

            Ou le désespoir… L’affliction, la détresse, sont connus de tous ceux qui ont vécu un deuil. Le désespoir concerne ceux qui sont morts avec un deuil.

           

            Le désespoir.

 

C’est comme tomber dans le vide, sans haut, sans bas, ni devant ou derrière.

Tomber dans l’immobile.

Chuter dans le néant.

 

Il ne reste que l’écorce de l’âme. Tout a été dévoré par la douleur…

 

…L’âme comme digérée. Vie dévorée.

 

La conscience devenue acide brûlant.

           

Tout son être a disparu.

            Il ne reste que la conscience, sous forme de souffrance,

                        Pure,

 

                                   Intense,

 

                                         Il ne reste que cela et le vide en moi.

 

Une béance : le désespoir. »

 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 22:59

Evocation

 

L'amitié parle à nos âmes

Comme le vent qui parcoure la vallée

Parle à la rivière du temps et aux arbres

en les entourant des parfums des fleurs.

 

Dédié à Claird'étoile

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 23:39

 

 

Les doutes de Dorian : qu’est-ce que l’amitié ?

 

Dorian me fixait. Si j’avais été une fille et si Dorian n’exhalait pas des phéromones mâles d’une surpuissance virile jusqu’à la caricature, je me serais fait des idées.

« Poète », dit-il enfin d’une voix blanche « Sommes-nous des amis ? »

 

J’étais dans son salon, buvant mon thé préféré dans la demeure de cet éternel adepte du café. Je regardais monter les volutes du thé vert en laissant lentement s’élargir mon sourire.

« Les faits parlent d’eux-mêmes. Nous sommes côtes à côtes et nous ouvrons nos cœurs à l’autre pour comprendre et guérir nos doutes. Est-ce la peine d’ajouter des étiquettes à ces faits vécus et ressentis chaque jour ? »

 

 

« Nous sommes côtes à côtes, nous sommes présents l’un pour l’autre… Mais est-ce différent de la camaraderie ? Les copains bouffent du pain ensemble, ils ne sont pas pour autant des boulangers si tu me suis… »

A vrai dire, sa métaphore éveillait mon attention mais n’éclaircissait pas sa pensée.

« Poète, si soudainement nous déménagions l’un à Tombouctou et l’autre à Singapour, serions nous encore amis malgré l’impossibilité de se retrouver côte à côte ? La proximité entre deux amis n’est-elle pas qu’un compagnonnage, un bout de route fait ensemble pendant quelques heures où l’on ne se voit pas vieillir ! »

 

« Dorian, tu te demandes si l’amitié existe ? »

 

« A qui d’autres qu’à un poète puis-je poser la question ? On vous prête le pouvoir de regarder les choses aussi invisibles que les sentiments ! » Il marchait de long en large dans son salon. Sa carrure d’athlète dépassait les meubles bas de la pièce. Ses épaules larges voûtées, ses bras tantôt en l’air tantôt abaissés… L’excitation de Dorian était sensible. Je regardais la ligne de ses épaules, distinguant l’inhabituelle voussure, les bras s’agitant à l’instar de vagues agitées par de vaines colères. Son visage se voulait impassible, mais ses lèvres trop blanches s’étiraient en plis amers. Je me levais et voulu le prendre dans mes bras.

 

« Dorian, que ressens-tu ? Que t’arrive-t-il ? »

 

« Poète, si l’amitié n’existe pas et si l’amour est aussi éphémère, alors l’Homme est condamné à la solitude ou à l’illusion ! »

 

Il s’assit. Et ne me regarda plus. Il fixa ses mains et attendit mes paroles.

 

« J’ignore ce qui te tourmente, Dorian, et tu ne veux pas m’en parler directement. Mais voici ta réponse… »

 

Je le pris simplement dans mes bras, comme pour un enfant. Lorsque le cœur est blessé, c’est souvent notre âme d’enfant qui souffre.

 

Petit à petit, je le sentis redevenir le Dorian sûr de lui, conquérant, imposant à son habitude.

 

« N’en profites pas, coquine… » Dit-il en trainaillant sur le dernier mot. Devant mon sursaut involontaire il se mit à rire.

 

Dorian se dégagea, un peu gêné malgré tout devant sa faiblesse inhabituelle.

 

Pour éviter les poncifs je voulu citer Francis Bacon « « L’amitié double les joies et réduit de moitié les peines » N’est-ce pas là une définition des effets de l’amitié ? »

 

« Oui, en théorie » Dorian se mit à sourire. « C’est le cas pour l’amitié vraie qui est l’amitié idéale… Mais elle n’existe pas ! Elle n’existe pas car les êtres humains ne sont pas idéaux. J’ai lu les livres que tu m’as prêtés, poète. D’autres encore… Malheureusement pour moi j’ai fait comme toi : je n’ai pas lu les lettres, mais les pensées dévoilées… « Les amis font plus de mal que les ennemis, parce qu’on ne s’en méfie point. » Et j’ai reconnu ce que j’ai vécu. Toi aussi n’est-ce pas ?»

 

Spontanément, stupidement, je tentais une dénégation.

 

« Sois honnête, poète. Tu n’as jamais su mentir. Et j’entends ta voix se voiler… »

 

 Je repris la parole malgré moi, parce que je n’avais jamais su me mentir à moi-même. L’impression de froid qui étreignait Dorian m’envahit soudain.

« Parfois nous affrontons des épreuves, et nous sommes seuls ! Parfois ce sont des joies immenses éprouvées. Mais malgré ce que l’on vit alors, dans son cœur on ressent un sentiment étrange de solitude, comme une fleur vénéneuse au sein de soi…  Cette souffrance c’est l’amitié qui nous fait défaut… »

 

Dorian reprit, lentement, d’une voix glacée.

« Oui poète, toi aussi tu songes à ce jeune père. Il aurait voulu partager avec ses amis la joie provoquée par la naissance de ses enfants. Mais il était seul. Il resta seul malgré l’amour de sa famille. Son épouse recevait chaque jour un coup de téléphone, une lettre, d’innombrables marques d’attention de la part de ses amis et de sa famille. Et lui, son meilleur ami et sa meilleure amie ne lui donnait pas signe de vie. Rien. Le silence et l’absence… Et le froid de la solitude l’envahit. »

 

Je me posais la question, comme pour moi-même.

« Alors, si cela revient à souffrir d’ouvrir son cœur à l’amitié, faut-il aimer ? »

Je comprenais désormais Dorian. Pour lui, nier l’amitié aurait représenté se protéger. Pour moi aussi sans doute. Et la tentation existait… Me renfermer dans les livres, mes amis de toujours. Me replier sur ma famille.

 

« Dorian, parfois nous doutons de l’amitié, et c’est une épreuve. Mais il en est d’autres où rien ne peut nous abattre car une force intérieure nous vient de l’extérieur, de nos amis qui nous soutiennent. On ressent en soi l’amitié : c’est comme un pilier. »

 

« Poète, tu n’as répondu à ta propre question ! »

 

« Avec toi il est impossible de rester dans les réponses conventionnelles, usagées, rabâchées parce que ressenties par des générations avant nous. » Dorian me fixa durant ma réponse.

 

« Parce que je suis poète, je ne peux dire que ce que je vis en moi… L’amitié est une Foi en l’amour. Nous l’avons vécu, par l’amitié on éprouve de la douleur : les silences et toutes les autres formes de souffrance. Mais la cause est une forme d’égoïsme dans l’amitié : parce qu’on aime on espère être aimé ! Il faut donner de l’amour sans espoir, sans volonté de retour. Il ne s’agit pas d’éviter ainsi les douleurs liées aux illusions d’une amitié partagée. L’amitié est un don qui est aussi pardon. Ce dernier n’a pas besoin d’être formulé pour être accordé… Il s’agit simplement de vivre l’amitié : car l’amitié est un don où l’on s’expose à souffrir mais qui rend vivant les sentiments»

 

 

J’entourais à nouveau Dorian de mes bras. Et, sans savoir l’évènement qui l’avait tourmenté, je me surpris à pleurer avec lui.

 

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  • : Musastrales, tel est le nom du blog où vous trouverez mes récits de voyages, les petits et grands événements de ma vie, mais aussi les textes de mes oeuvres, des livres et poèmes aimés, et les étapes dans ma recherche de la sagesse.
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