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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 00:06

 

 

 

 

  L'âme et la matière

 

             L'or et la lumière ont l'éclat en commun. Mais, l'un damne et l'autre sauve ; le premier aveugle et avilit alors que le second illumine... Tous les deux sont des invitations à un choix : celui de la matière ou de la vision de la dignité humaine.              

            La dignité humaine face à la matière... Le lien entre les deux varie de complémentarité utile à la société à idolâtrie de l'argent par l'homme.

 

             Voici ce que vaut l'argent :

 

L'argent,

Il peut acheter une maison... Mais pas un foyer

Il peut acheter un lit... mais pas le sommeil

Il peut acheter une horloge... mais pas le temps

Il peut acheter un livre... mais pas la connaissance

Il peut acheter une position sociale... mais pas le respect

Il peut acheter du sang... mais pas la vie

Il peut acheter du sexe... mais pas l'amour

 

 

 

            

        Qu'est-ce que l'argent face dans la société humaine ? Un mode de relation à l'autre. Mais cette relation se base sur l'avoir (possession d'une chose) et non sur l'être (sentiments, partage...). La liste montre bien que l'argent est un moyen (possession de la maison) mais pas une fin (foyer) en soi. Le bonheur réside d'abord dans l'accomplissement de son humanité, dans l'épanouissement de ses relations avec les autres. Se déshumaniser pour de l'argent reviendrait à revivre l'histoire du roi Midas. Il possédait l'étrange don de transformer tout ce qu'il touchait en or, mais, lorsqu'il toucha sa fille... !

             Matière et dignité humaine doivent être distingué. Le danger de l'assimilation est celui de transformer en absolu un moyen. L'épisode du veau d'or dans le récit biblique nous montre combien est forte la tentation de croire que l'or a une valeur pour lui-même, en oubliant la conduite morale (respect d'autrui, écoute d'autrui...) sur laquelle repose le respect de la dignité humaine.

            Le danger est celui de la réification : la transformation de l'être humain en chose. Le démon tentateur propose au Christ de transformer les pierres en pain. Cette tentation va bien au-delà du simple désir de consommer un aliment. Un des sens de cet épisode est de montrer le danger de dénaturer l'essence d'une chose pour disposer de celle-ci. L'aboutissement de cette logique tentatrice serait par exemple de transformer les hommes en objets dociles pour satisfaire ses besoins ou envies de consommation : l'humain comme esclave ou prostitué !

            Le danger est présent. Les déportés dans les camps de la mort portaient sur leurs bras un code, ressemblant tant à ce qui est aujourd'hui pour nous des codes-barres ! Les déportés étaient appelés des « stucks » ou objets par les tortionnaires nazis. Transformer l'autre en chose, ne lui accorder de valeur que financière est dénier l'humanité à l'humain ! 

 

             L'être humain porte en lui une valeur qui lui est attachée à jamais. Après les horreurs perpétrées par le nazisme, l'article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme réaffirment pour toute l'humanité ces droits inaliénables, quelque soit son sexe, son âge, sa race, sa religion...

 

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

 

             L'être humain porte en lui, dans son essence, une valeur spirituelle qui le rend différent de l'objet et supérieur à toute valeur commerciale, à la matière dont il est constituée et qui l'entoure...

            

Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20 euros. Il demande aux gens : « Qui aimerait avoir ce billet ? »

Les mains commencent à se lever.

            Alors il dit : « Je vais donner ce billet de 20 euros à l'un de vous, mais avant laissez-moi d'abord faire quelque chose avec. » Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : « Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ? »

Les mains continuent à se lever.

            « Bon, d'accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? » Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l'écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande : « Qui veut encore avoir ce billet »

Evidemment, les mains continuent de se lever !

            « Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 20 euros. 

Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien, mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment et vous connaissent ! La valeur d'une personne ne tient pas à ce qu'elle fait ou ne fait pas. Vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque demeure toujours intacte. »

 

L'homme est lumière : lumière de son âme et de l'Amour qui l'accompagne.

                        Jean-Youri

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 17:10

 

« Tchouang-Tseu rêva qu'il était papillon, voletant heureux de son art, ne sachant pas qu'il était Tchouang -Tseu. Il se réveilla soudain et s'aperçut qu'il était Tchouang-Tseu. Il ne savait plus s'il était Tchouang-Tseu qui venait de rêver qu'il était un papillon ou s'il était un papillon qui rêvait qu'il était Tchouang-Tseu »

      

 

            Et nous ? Qui sommes-nous ? Et quelle est la validité de nos valeurs ?

 

             L'interrogation ne doit cesser d'être en nous, car toute vérité qui se croit absolue risque de devenir une idole, et nous-mêmes des fanatiques ! Un individu qui croit totalement détenir la vérité, contre tous les autres, transforme une parole vivant en idole vaine et stérile. La force fécondante d'une idée se trouve dans le partage de celle-ci avec autrui. La résistance de l’altérité à nos vérités montre d’autres aspects de la vérité. Elle enrichi notre vision.

 

 

            Et pourtant, ne croire en aucun idéal ou tout relativiser constitue un danger non moins grand qu’une pensée unique et totalitaire. Si l'on ne croît pas en la dignité de l'autre, le mal peut être commis sans remord car sans conscience ! Nos valeurs occidentales nous enseignent à respecter la parole de l'autre, à s'enrichir de sa pensée à son écoute, mais aussi à croire fermement en nos idéaux de Droits de l'Homme. Ces idéaux sont à vocation universelle : nul au monde ne peut  être réduit en esclavage, avili ou blessé car né sur un sol étranger. Tous les êtres humains ont la dignité d'homme. Aucun être n'est par nature esclave ou bourreau, victime ou meurtrier.  Nous sommes responsables de nos choix, éclairés- en plus du sentiment de justice et de compassion présent dans toute âme -  par les valeurs de nos civilisations.

 

 

 

 

       Quelle est notre responsabilité dans ce monde ? Le syndrome du papillon est peut-être un élément de réponse. Le souffle d'air provoqué par le battement d'aile d'un papillon en Asie, est, au terme du tourbillon de ses conséquences, responsable du cyclone en Amérique. Tous nos gestes et toutes nos pensées sont importants. Nous ne pouvons être parfait, alors soyons humains et constamment bienveillant  envers nos frères humains.  

 

 

 

 

 

    Où se trouvent la sagesse et la justice ? Je pense à ces phrases du Christ : « Ne jugez pas si vous ne voulez pas être jugé », « c'est aux fruits qu’il porte que l'on reconnaîtra l'arbre ». La sagesse de ces paroles n'est-elle pas d'indiquer que nous ne pouvons être le juge du comportement d'autrui, ni de ses pensées... Mais que notre action doit être de faire le bien, de venir en aide à autrui. Les fruits de l'arbre sont pour moi la souffrance ou le bonheur provoquée ou donné à l'autre. Soyons attentifs aux souffrances des autres. Nous guérirons de nos blessures en soignant celles d'autrui. Aimons, et l'amour se propagera autour et en nous.

                                                          Jean-Youri

 

 

 

 

 

  

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22 mars 2006 3 22 /03 /mars /2006 18:35

 

Sagesse de l’amour

 

 

 

 

             Est-il possible d'élaborer une sagesse de l'amour en cet âge de fer et d'angoisse, de captivité de nos propres désirs : où l'acier et le PVC nous aliènent non par le travail mais par le loisir ? Où l'angoisse vendue sous un label mondialisé : "stress", ne génère aucun spleen mais toutes les névroses ?

  

 

 

          Brisez la clôture du monde ! Le monde, à l'étroit dans ses frontières matérielles, a besoin de mythes, rêves et poésies. Le désenchantement du monde est l'écho d'un silence : celui des rêves.  Brisez la clôture du monde ! Ecrivez. Vivez vos rêves. Osez aimer. Portez à vos lèvres la coupe des sentiments pour apaiser votre soif de tendresse.

  

 

 

Mesure :

  

 

 

            La sérénité, le calme et la tempérance, la mesure. Mesurer ses actions pour ne pas agresser autrui malgré les sentiments de colère…L’idéal de la sophrosune (maîtrise de soi) grec est également mon idéal. Ma mère m’a confié un jour un poème, belle page de papier sous une plaque de verre installé dans mon bureau.  Je ne cesse de me rappeler celui-ci chaque fois que je vois des êtres se déchirer pour ce qui n’est, devant notre condition mortelle, que des futilités.

 

            Si…

 

 

 

 

 Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

 Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties

                         Sans un geste et sans un soupir ;

 Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

 Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre

 Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

                         Pourtant lutter et te défendre ;

 

 

  Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

 Travesties par des gueux pour exciter des sots,

 Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

                         Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

 Si tu peux rester digne en étant populaire,

 Si tu peux rester peuple en conseillant les rois

 Et si tu peux aimer tous tes amis en frère

                         Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

 

 Si tu sais méditer, observer et connaître

 Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

 Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

                         Penser sans n’être qu’un penseur ;

 Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

 Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

 Si tu peux conserver ton courage et ta tête

             Quant tous les autres les perdront,

 Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

 Seront à tout jamais tes esclaves soumis

 Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,

                         Tu seras un homme, mon fils.

 

 

                                     R. KIPLING

 

Miséricorde :

 

 

 

 

             Trop souvent, le choix de la colère conduit à des déchirures d’êtres fait pour s’apprécier, se respecter, se découvrir. Trop souvent, l’oubli de notre condition humaine et de nos faiblesses oppose des individus et aboutit à méconnaître le don du pardon, la miséricorde. Valeur spirituelle, valeur humaine, valeur essentielle.

            Dans la religion juive existe la fête du kippour, du pardon. En faculté d’histoire à Aix-en-Provence, mon professeur de judaïsme antique et médiéval, le très humain Jean-Marc CH., nous apprît sa  signification. Lorsqu’un individu reconnaît avoir offensé un autre il doit se présenté à sa porte et lui demander pardon. L’autre a le droit de refuser. Si l’offenseur se présente une seconde fois pour demander pardon, l’autre peut encore refuser. Mais si l’offenseur se présente une troisième fois pour accomplir cet acte, si l’autre refuse à son tour d’accorder son pardon, alors, il doit à son tour demander pardon. La démarche de demande, se présenter à l’autre en reconnaissant ces fautes a un aspect humiliant car elle place un individu en situation d’infériorité. Persister dans le refus du pardon s’est s’exposer soi-même à accomplir une offense.

             La dimension humaine de la miséricorde devient également  divine avec le sacrifice librement consenti par amour du Christ innocent dans la conception chrétienne. Tous les êtres, sans exception, peuvent être pardonnés, car tous sont aimés, au-delà même de la raison. C’est la folie humaine, et sagesse divine. Sagesse d’Amour.

 

                        Jean-Youri

 

 

 

 

 

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19 mars 2006 7 19 /03 /mars /2006 21:17

Dans un âge de fer et d'angoisse, la question de la dignité et de l'amour envers autrui se pose quotidiennement. Voici quelques mots pour inviter à la sagesse :

 

 

 

           

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence.

             Sans aliénation vivez autant que possible en bons termes avec toute personne.

             Dites doucement et clairement votre vérité.

 

           Ecoutez les autres, mêmes les simples d'esprit et les ignorants, ils ont aussi leur histoire.

       

           Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit.

 

            Ne vous comparez avec personne : il y a toujours plus grands et plus petits que vous.

            Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements.

 

          Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe. Soyez vous même.

 

          Surtout n'affectez pas l'amitié non plus, ne soyez pas cyniques en amour car, il est en face de tout désenchantement, aussi éternel que l'herbe.

         Prenez avec  bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse.

 

          Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.

 

          Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même.

 

          Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles.

 

           Vous avez le droit d'être ici, et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devait.

 

            Quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi de la vie, la paix de votre coeur. Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.

 

                             Tâchez d'être heureux. 

 

 

 

 

 

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  • : Musastrales, tel est le nom du blog où vous trouverez mes récits de voyages, les petits et grands événements de ma vie, mais aussi les textes de mes oeuvres, des livres et poèmes aimés, et les étapes dans ma recherche de la sagesse.
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